Le cycle anthropique de l’eau, ou petit cycle de l’eau, se définit comme la circulation de l'eau résultant de l'intervention humaine.
Pour satisfaire nos besoins sans aucun risque pour notre santé, nous ne pouvons pas consommer directement l’eau présente dans la nature. En effet, pour être potable, l’eau doit être déviée de son cycle naturel et suivre un certain nombre d’étapes mises en place par l’homme au fil du temps.
C’est pourquoi, en référence à l’action de l’être humain, le cycle de l’eau potable est aussi appelé « cycle anthropique de l'eau » (« anthropique » vient du grec « anthrôpos » qui signifie « homme » au sens large).
Le cycle de l'eau potable se compose de 4 étapes principales :
Le captage de l'eau est le fait de puiser l'eau dans la nature. Les eaux naturelles ont deux origines principales : on distingue les eaux de surface, qui proviennent par exemple des barrages et des lacs, et les eaux souterraines, qui proviennent des nappes aquifères. Une grande partie de l’eau puisée (ou captée) par in BW est d’origine souterraine. Le "captage" est aussi le nom que l'on donne aux installations de pompage qui permettent de remonter l'eau à la surface. Les zones de captage (c'est-à-dire, les endroits où l'eau est captée) sont des zones très protégées pour éviter la pollution de l'eau.
Après avoir été puisée, l'eau subit généralement un traitement. C’est ce que l'on appelle la potabilisation de l'eau. Ce traitement de potabilisation peut varier en fonction de l'origine de l'eau (eau souterraine ou eau de surface). Grâce à l’infiltration dans le sol, l’eau naturelle captée dans les nappes souterraines est généralement de bonne qualité : les roches et les couches de terre dans le sol agissent comme un filtre.
Par conséquent, une simple aération peut parfois suffire pour rendre l’eau potable. Les eaux de surface, quant à elles, doivent souvent subir un traitement beaucoup plus important, car elles sont davantage exposées à la pollution : par exemple, l'eau de pluie qui ruisselle sur les routes peut être polluée par les déchets, l'essence des voitures, etc...
Une fois l’eau traitée, elle est ensuite analysée puis stockée dans un château d'eau ou un réservoir. C'est là que se termine la production de l'eau.
à partir des châteaux d’eau et des réservoirs, l’eau est acheminée vers les habitations grâce à un ensemble de canalisations. Cet ensemble de conduites forme ce que l’on nomme le réseau de distribution. Tu peux ouvrir ton robinet, l’eau est prête à être consommée !
Une fois l’eau utilisée (pour la vaisselle, la lessive ou le bain, par exemple), pas question de la rejeter telle quelle dans la nature ! Pour ne pas polluer l'environnement, toutes les eaux usées, c’est-à-dire, les eaux sales, sont déversées dans les égouts qui les acheminent vers les stations d'épuration. Là, l'eau est assainie avant d'être rejetée dans la nature. C'est l'étape de l’assainissement.
Après l’étape de l’assainissement, l'eau rejetée ne peut pas être bue à nouveau (elle n'est plus bonne pour la santé), mais elle n'est plus polluée. Elle ne présente donc aucun danger pour la faune et pour la flore.
Un bon réseau d’évacuation est très important pour le bien-être des ménages. L’installation de ce type de système peut cependant rencontrer parfois des complications. Il arrive en effet qu’un réseau d’eau domestique se trouve à un niveau inférieur de la bouche d’évacuation. Dans cette situation, les eaux usées ne peuvent pas être évacuées par écoulement gravitaire. Pour régler le problème, l’emploi d’une pompe de relevage est incontournable.
Ces dispositifs servent à transporter un volume d’eau à une cote d’altitude supérieure. Malgré ce rôle qui peut sembler simple, il faut toutefois savoir que ces appareils sont très sophistiqués.
Schéma de fonctionnement d'une pompe de relevage :
Les eaux usées ménagères, industrielles et agricoles sont acheminées jusqu’à la station d’épuration, qui se situe le plus souvent à l’extrémité d’un réseau de collecte. L’eau est alors en partie traitée avant d’être rejetée dans le milieu naturel.
Une station d’épuration est une usine de traitement des eaux usées destinée à les rendre propre à être rejetées sans inconvénients majeurs dans le milieu naturel et rejoindre le cycle de l’eau.
Le traitement des eaux usées à Saint-Martin :
Deux procédés de traitement des eaux usées sont présentes à Saint-Martin :
Le procédé dit « à boues activées »
Le procédé dit « ORGANICA »
Il consiste à revaloriser les eaux usées en y introduisant un concentré de bactéries diverses. On ajoute à ce mélange un brassage mécanique qui permet l'oxygénation du tout, nécessaire au bon fonctionnement des bactéries et à la dégradation des matières. Ces dernières « mangent » les substance polluante et les transforment en boue.
On peut distinguer cinq opérations principales dans le traitement de l’eau :
Une station d’épuration rassemble une succession de procédés qui permettent, petit à petit, de purifier l’eau.
Ci-dessous un schéma qui résume les 5 grandes étapes nécessaires à l'épuration des eaux usées
Les plantes sont sélectionnées pour leur système racinaire très développé sur lequel se fixe la biomasse.
L’activité des bactéries fixées sur le biofilm se combine à celle des boues activées libres, améliorant ainsi considérablement l’efficacité du traitement.
D’autres êtres vivants macroscopiques (crevettes d’eau douces, petits crabes, escargots, etc.) sont également présents dans le système racinaire. Ils interviennent en consommant et en digérant des boues, favorisant ainsi l’élimination de la pollution résiduaire et diminuant au final la production de boues.
Quels avantages ?
- La richesse bactérienne et la présence complémentaire de macro organismes permettent de réduire de 5 % à 10 % le volume desboues produites. Les boues sont un sous-produit inévitable de toute station d’épuration et le fait de réduire leur volume facilite leur traitement.
- En utilisant un procédé essentiellement biologique, donc naturel, il n’y a pas de risque de rejet accidentel de polluants chimiques.
- Les racines plongées dans l’effluent constituent un habitat permettant le développement de la biodiversité : bactéries, algues, protozoaires, zooplancton, vers etc.
- L’intégration paysagère est facilitée par l’aspect de la station. Celle-ci ne ressemble pas une station d’épuration classique.
- Le procédé est silencieux, ce qui renforce son agrément et donc sa bonne intégration territoriale.
- De par son principe de fonctionnement, la station ne dégage aucune odeur. De plus, le procédé est plus hygiénique car il empêche la brumisation des bactéries (rejet des bactéries dans le milieu environnant).
La station de traitement des eaux usées Organica située Quartier d’Orléans et d’une capacité de 18 000 EH, s’insère dans le cadre de la démarche de développement durable initiée par la Collectivité et l’E.E.A.S.M.
Pour être rejetées dans les milieux aquatiques sans provoquer de pollution, les eaux usées issues des zones d’habitation doivent être épurées. Réalisée en station d’épuration en zone d’assainissement collectif, ou grâce à des dispositifs autonomes en zone d’assainissement non collectif, l’épuration permet d’éliminer les matières solides et les substances dissoutes dans les eaux usées.
En utilisant l’eau pour nos besoin quotidiens (douches, WC, vaisselle, lave-linge, etc.), nous produisons des eaux usées, également appelées effluents ou eaux polluées. Celles-ci ne peuvent pas être rejetées en l'état dans la nature, car elles sont nocives pour l’homme et son environnement. La dépollution de ces eaux, rendue obligatoire par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, répond à un double objectif : protection de la santé publique et préservation de l'environnement.
Les deux principaux modes d’assainissement présents sur le territoire de Saint-Martin sont les suivants :
Assainissement Collectif et Assainissement Non Collectif
L’habitation est raccordée à un réseau public de collecte, qui transporte les eaux usées via des canalisations sous pression. Les effluents sont alors envoyés en direction d’une station d’épuration, où ils subissent une série de traitements qui garantissent une qualité de rejet respectueuse du milieu naturel.
Sur le territoire de Saint-Martin, il existe 6 bassins de collecte des eaux usées de taille plus ou moins importante (450 équivalent-Habitant (EH) à 15 000 EH). Chacun de ces bassins est équipé de sa propre station d’épuration.
Les habitations qui ne sont pas raccordées au réseau public des eaux usées (quartiers isolés, distants du réseau, etc.) ont pour obligation de s’équiper d’un système d’Assainissement Non Collectif (ANC), encore appelé assainissement autonome ou assainissement individuel. Tout comme pour l’assainissement collectif, ce système doit assurer la collecte, l’épuration, l’infiltration ou le rejet des effluents.
Il existe un troisième mode d’assainissement : l’assainissement semi-collectif, dont l’objectif est de traiter les effluents d’un nombre d’habitants supérieur à celui d’un logement individuel. Ce traitement d’effectue généralement au moyen de microstations d’épuration, dont l’usage reste privé. Ce type d’installation est utilisé dans certains hôtels, résidences ou copropriétés.
Origine
L'origine des eaux parasites sur les réseaux de Saint-Martin est principalement due aux intrusions d'eaux pluviales dans le réseau d'assainissement des "eaux usées" qui peuvent avoir plusieurs origines : des branchements incorrects de gouttières ou autres ouvrages (descentes de garage, grilles de cour privée…), des raccordements incorrects d'avaloirs et de grilles du réseau des eaux pluviales sous domaine public.
Les conséquences
Les eaux claires parasites constituent un problème important du fonctionnement des systèmes d'assainissement. Les impacts des eaux parasites sur le réseau d'assainissement sont multiples :
Diminution de la capacité de transit entraînant des surcharges hydrauliques dans les collecteurs et les postes de relèvement. Cette saturation peut entraîner des surverses dans les caves, sur la chaussée ou dans le milieu naturel. De plus, la présence d'eaux claires limite les futurs raccordements au réseau et réduit l'efficacité des investissements réalisés ;
Surcharge des postes de relèvement avec augmentation des durées de pompage et donc des consommations d'énergie, usure mécanique des équipements.
Usure accélérée des collecteurs provoquée soit par l'agressivité des effluents, soit par l'érosion progressive des matériaux de remblais de la tranchée d'assainissement sous l'action des eaux d'infiltration qui peuvent provoquer des fissures, tassements différentiels…
Pour les stations d'épuration, les conséquences techniques de la présence des eaux parasites sont doubles
Surcharge hydraulique pouvant provoquer le dépassement de la capacité de la station d'épuration et des rejets non traités au milieu naturel ;
Dilution des effluents avec baisse du rendement épuratoire et des temps de séjour. De plus, les pointes de débit importantes nuisent à la qualité du process d'épuration (décantation notamment)
Comme pour les postes de relèvement, le passage des eaux parasites augmente le coût de fonctionnement de la station
Les solutions
Dans le cadre des schémas directeur d'assainissement, un diagnostic préalable de l'existant permet :
D'estimer les différents débits d'eau parasite
De localiser les différentes entrées d'eau parasite dans le réseau : passage caméra, test à la fumée...
Ce diagnostic doit déboucher sur un programme de travaux de réhabilitation du réseau de collecte des eaux usées permettant de diminuer fortement, de façon pérenne, les arrivées d'eaux parasites dans le réseau et la station.
Les lois (2)
Les documents de vulgarisation (1)
La règlementation (1)
Une eau potable est une eau destinée à la consommation humaine, que l'on peut boire sans risque pour la santé et qui respecte les normes de potabilité fixées par la réglementation. En France, une eau doit répondre à plus de 70 critères de qualité pour être déclarée potable, il s’agit ainsi du produit alimentaire le plus contrôlé. Les paramètres surveillés sont :
L'eau produite et distribuée à Saint-Martin fait l'objet d’une surveillance régulière. Un double contrôle est effectué : par le service d’eau (autosurveillance), et par les autorités sanitaires locales : l'ARS de Guadeloupe (contrôle sanitaire réglementaire).
L'ARS élabore une synthèse officielle tous les ans, à partir des résultats des analyses. Cette synthèse vous est communiquée une fois par an avec votre facture d’eau.
Le gestionnaire du service d’eau doit une surveillance permanente de la qualité de l’eau distribuée. Cette surveillance s’exerce à travers trois types d’analyses complémentaires :
Leurs contrôles ne s’effectuent pas uniquement à la sortie de l’usine, mais sont effectués tout au long du cycle de production et de distribution de l’eau : au niveau de la ressource, dans les stations d’observation de la qualité des eaux pour déceler toute pollution éventuelle, au niveau du traitement, pour en vérifier l’efficacité au niveau de la distribution, dans les réservoirs, le réseau, et les points d’eau.
En complément, un contrôle sanitaire réglementaire est mis en œuvre par l’ARS selon un programme d’analyses bien spécifique. Les points de prélèvements, la fréquence et la nature des analyses sont réglementées et dépendant des caractéristiques du service. L’ARS effectue des contrôles à trois niveaux : captages, potabilisation, réseau de distribution. L’analyse des échantillons est assurée par des laboratoires agréés. A Saint-Martin, le contrôle sanitaire réglementaire consiste en 6 analyses au point de captage, 12 analyses en sortie d’usine de production (dont 4 complètes) et 61 analyses sur le réseau de distribution (dont 4 complètes).
Les résultats des dernières analyses de l'ARS sont disponibles sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé.
L’eau est un bien précieux qu’il est nécessaire de préserver. Voici quelques gestes qui vous permettront d’économiser l’eau au quotidien et de réduire vos factures d’énergie.
Pour économiser l'eau, il faut d’abord comprendre comment cette ressource est utilisée au quotidien :
1. Faire la chasse aux robinets qui coulent
• Je ferme le robinet pendant le nettoyage des mains, le brossage des dents, le rasage...
• Ne pas laisser couler l’eau pendant la vaisselle. Il vaut mieux remplir le bac de rinçage.
• Je répare mes robinets et ma chasse d’eau.
Les fuites peuvent représenter
• 20 % de la consommation d’un foyer.
• Je ferme le robinet et le compteur d’eau lorsque je parts en vacances ou que le bâtiment n’est pas occupé
2. Prendre des douches
Je consomme ainsi 50 litres d’eau au lieu de 150 litres pour un bain.
3. Installer une pomme de douche avec un aérateur
J’installe une pomme de douche avec aérateur : l’injection de bulles d’air donne l’impression d’utiliser la même quantité d’eau et pourtant je fais 30 à 40 % d’économie. D’autres systèmes existent « stop-douche », régulateur de pression…
4. Installer un mitigeur thermostatique
En trouvant instantanément la bonne température, j’économise 15 % de l’eau d’une douche. Pensez également à isoler le chauffe-eau et les tuyaux : l’eau chaude arrive plus vite.
5. Équiper sa chasse d'eau d'un mécanisme économique
Au lieu de 10 litres, j’utilise seulement 3 à 6 l d’eau. Je peux également installer des plaquettes économies d’eau, des briques ou des bouteilles d’eau dans la cuve de remplissage des toilettes pour diminuer le volume de remplissage de la cuve.
6. Utiliser astucieusement sa machine à laver et son lave vaiselle
Je remplis ma machine à laver et mon lave-vaisselle avant de la mettre en route ou j’utilise la touche "éco". Je choisis également un lave-linge et un lave-vaisselle économes en eau en m’aidant de l’étiquette énergie : en effet, leur niveau de consommation peut varier, pour un lave-vaisselle de 15 à 40 litres et pour un lave-linge de 60 à 130 litres. Je lave la vaisselle en machine : j’utilise ainsi 15 à 19 l d’eau au lieu de 30 à 80 l à la main.
7. Récupérer l'eau pour arroser ses plantes
Je peux récupérer l’eau de rinçage des fruits et légumes, l’eau du pichet après le repas, recycler eau de l’aquarium.
8. Collecter l'eau de pluie à la descente des gouttières
Je m’en sers pour l’arrosage des fleurs et des pelouses ou pour laver la voiture, j’économise ainsi de l’eau potable.
9. Choisir ses heures d'arrosage et aérer la terre
J’arrose le soir : ce qui réduit les pertes dues à l’évaporation de 5 à 10 %. Je bine pour aérer la terre : ce qui équivaut à deux arrosages. J’investis dans du matériel d’arrosage "goutte à goutte", micro-asperseurs, tuyaux poreux : ils consomment moins d’eau que les jets d’eau (l’arrosage d’un jardin nécessite 15 à 20 l/m2).
Economiser l'eau est donc un geste à la fois économique et écologique !
Tél. : 0590 876 250
Fax : 0590 870 961
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.