Saint-Martin fait ses premières Journées de l’eau ! Organisées sur deux jours à la MJC de Sandy Ground par l’Etablissement de l’Eau et de l’Assainissement de Saint-Martin (EEASM), les Premières Journées de l’Eau ont été très instructives pour les professionnels, les scolaires et le public.
Ces premières journées de l’eau sur notre territoire ont été très bien accueillies, l’eau étant un sujet universel, surtout sur notre île sèche, où les pouvoirs publics doivent réfléchir à la protection de cette ressource indispensable.
Composées des techniciens des îles environnantes et des chefs d’entreprises de Saint-Martin, les délégations invitées ont été accueillies, le 08 juin, pour une soirée de bienvenue à l’événement. Orchestrée par Patrick Lentz, directeur de l’EEASM, cette soirée a surtout été l’occasion de dresser le tableau de ces deux journées d’information sur le circuit de l’eau. La Présidente Aline Hanson était présente pour soutenir le conseiller territorial Louis Fleming, président de l’EEASM, à l’origine des Premières Journées de l’eau de Saint-Martin.
Dans ses propos introductifs, la Présidente a fait un bref historique de la situation à Saint-Martin, où l’eau reste une denrée rare. « Notre rôle en tant qu’institution est de préserver cette ressource naturelle précieuse. Il nous faut pour cela sensibiliser la population, en particulier les jeunes générations, d’où l’importance d’une telle manifestation », a indiqué la Présidente. Sur la question de l’assainissement, la Présidente a salué le travail engagé par l’EEASM qui rattrape progressivement le retard structurel du territoire dans ce domaine. « Tout l’enjeu pour l’EEASM est de réaliser les objectifs du schéma directeur de l’eau et de l’assainissement, ce qui représente un besoin conséquent d’investissement. », a t-elle rappelé.
La Présidente, tout comme Louis Fleming, ont remercié l’état et l’Europe qui soutiennent financièrement les projets de la collectivité. « Sans ces infrastructures de base, c’est le développement du territoire qui est compromis », ont-il informé.
La journée du jeudi 09 juin a été consacrée aux échanges entre professionnels. Procédé de l’osmose inverse pour fabriquer de l’eau potable à partir de l’eau de mer (UCDEM), système de distribution de l’eau (GDE), schéma directeur de l’assainissement (EEASM) ont fait l’objet de présentations et de discussions autour de ces thèmes centraux pour le territoire. Des visites sur sites (mare de la baie Lucas, STEU d’Oyster Pond, usine de l’UCDEM) ont également été organisées pour comprendre les enjeux de l’eau à Saint-Martin. Le vendredi a été consacré au grand public et aux scolaires qui ont pu profiter du village de l’eau, sur le parking de la MJC de Sandy Ground, pour découvrir le circuit de l’eau et poser de nombreuses questions aux responsables des stands d’information.
L’assainissement collectif et non collectif a suscité l’intérêt du public qui a pu se renseigner sur les installations et la législation en vigueur.
Ces premières journées de l’eau ont rencontré un vif succès faisant la satisfaction des organisateurs. L’objectif qui était d’informer le public a été atteint et l’EEASM sera ravi d’organiser la 2e édition des journées de l’eau, l’année prochaine.
Sources : Collectivité de Saint-Martin 14 juin 2016
A l'occasion des premières journées de l'eau à Saint-Martin, les jeunes scolaires de Saint-Martin ont été associés à la manifestation pour pouvoir sensibiliser ce public aux problématiques de l’eau. Huit classes, de la maternelle au collège, ont réalisé des productions sur le thème de l'eau, sur leur perception de cette ressource, sur l'importance de l'eau et sur l’assainissement après utilisation. Ces productions se sont matérialisées par des dessins en moyen et grand format (2mx1m), des maquettes sur la filtration de l'eau et un diaporama sur l'assainissement.
Une classe de 5ème et une de 3ème du collège de Quartier d'Orléans ont pu visiter vendredi dernier les installations des unités de production d'eau potable à partir de l'eau de mer (UCDEM) à l'initiative de l'EEASM, l’Établissement des eaux et de l’assainissement de Saint-Martin. Les collégiens se sont intéressés aux exposés et ont posé beaucoup de questions. L'espace d'exposition de la MJC de Sandy-Ground a permis aux scolaires de découvrir les stands. Ce projet avait été piloté par Xavier Mirre-Minori, le conseiller pédagogique «mission sciences/Education Développement Durable».
Les élèves ont visité les unités de production d'eau potable à partir de l'eau de mer.
Sources : Le Pelican Par Karim ROSAZ 14 juin 2016
En fin de semaine dernière, l’Etablissement de l’eau et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM) a organisé les Journées de l’Eau. L’occasion pour Gérard Canton, président-directeur-général de l’Union Caraïbe de dessalement d’eau de mer (UCDEM) de faire un petit historique sur cet établissement qui est le producteur d’eau potable par dessalement de la partie française de Saint-Martin.
En 1966, la SIDEM (Société internationale de dessalement d’eau de mer), qui est la maison-mère de l’UCDEM, construit et met en service la première installation de dessalement.
Il s’agissait d’une installation thermique de type MSF (Multi-stage flash distillation), un procédé qui consiste à porter l’eau de mer à une certaine température grâce à de la vapeur, avant de la faire passer par une série de chambres où une pression déclenche une ébullition immédiate.
Installée à la Baie de la Potence, à l’endroit où se trouvent toujours les installations de productions d’eau, l’usine produisait 500 m3/jour et était exploitée en régie communale.
L’usine a fonctionné durant 12 ans avant d’être arrêtée pour des raisons économiques.
Une installation autonome
La seconde installation de dessalement produisait 1000 m3/jour, toujours suivant le procédé MSF. Cet équipement fonctionnait à la vapeur, « on avait une chaudière-vapeur qui utilisait du gas-oil qui était fourni par camions-citernes depuis la partie hollandaise et l’on avait une petite turbine à vapeur. On démarrait la chaudière sur le réseau électrique et dès qu’on avait produit de la vapeur, on lançait la turbine à vapeur qui se mettait à produire de l’électricité », explique Gérard Canton.
A partir de là, la chaudière était déconnectée du réseau électrique et l’eau était envoyée à la turbine, « la vapeur allait sur l’appareil de dessalement et faisait de l’eau ».
L’installation qui était entièrement autonome au niveau énergétique a fonctionné jusqu’en 1986 et était toujours exploitée par la régie communale.
L’UCDEM succède à la régie communale
Ce dispositif a été remplacé par deux appareils toujours thermiques, mais à compression mécanique de vapeur, qui produisaient chacun 700 m3/jour.
Les premières lois de défiscalisation ont provoqué un développement très rapide de la partie française ce qui a obligé très rapidement la mise en place d’autres machines.
C’est à cette époque que l’UCDEM a été créé. Cette société a monté les financements, a construit toutes les installations, les a mises en service et les a exploités à la place de la régie communale.
Le contrat de concession a été signé en juillet 1985 pour une période de 25 ans. Les renouvellements de concessions se sont poursuivis en fonction des investissements qui ont été rendus nécessaires par l’explosion démographique de l’île, « on a été obligé de renforcer considérablement les moyens de productions », précise Gérard Canton.
Abandon des installations thermiques
Un autre appareil, qui produisait 450 m3/jour, a été installé en 1987. Cet équipement avait la particularité d’être alimenté en vapeur, en récupération d’énergie sur les gaz d’échappement des installations diesels d’EDF. « On n’utilisait plus d’énergie fossile et c’était assez innovant », assure le PDG de l’UCDEM, aussi la société avait reçu une subvention de l’Europe pour la mise en place de cet appareil.
Entre 1989 et 1992, trois unités plus importantes ont été mises en service. Avec une fabrication de 2500 m3/jour chacune, plus le petit appareil de 450 m3/jour, la production possible de l’usine était de 7950 m3/jour.
Compte tenu du renchérissement du prix du pétrole, la municipalité et l’UCDEM ont décidé en 2005 de changer de système de production d’eau potable. Les appareils thermiques ont été abandonnés au profit d’installations en osmose inverse, un système de purification de l’eau qui utilise un procédé de filtrage ultrafin qui ne laisse passer que les molécules d’eau.
Trois unités en osmose inverse de 3000 m3/jour chacune, avec une production possible de 9000 m3/jour, ont été installées durant la période 2005-2006.
Mise en service d’un prototype d’unité de dessalement
Petite déception pour le patron de l’UCDEM qui pensait avoir reçu pour les Journées de l’Eau un prototype d’unité de dessalement par osmose inverse.
Cette unité présente l’avantage d’être beaucoup plus compacte que ce qui se fait à l’heure actuelle « et surtout avec une connectique intelligente qui permet d’avoir un suivi membrane par membrane sur l’installation, ce qui n’est pas le cas sur les installations courantes par osmose inverse ».
Cette unité doit produire 800 m3/jour et devrait être opérationnelle en septembre ou octobre 2016, « et j’espère que ce sera un grand succès qui permettra de faire de Saint-Martin, et de l’usine de production de Saint-Martin, une vitrine technologique pour l’ensemble de la Caraïbe », a conclu le PDG de l’UCDEM.
Photo Une : L’Union Caraïbe de dessalement d’eau de mer (UCDEM), producteur d’eau potable par dessalement de la partie française de Saint-Martin, est installée à la Baie de la Potence.
Sources : Le FaxInfo Octavi de Lloà
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